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France : les échanges de plus en plus déficitaires

26/06/2023 - François-Xavier Branthôme - Read in English
Avec une production qui représente moins d’un demi-pourcent de la production mondiale avec environ 150.000 tonnes de tomates transformées chaque année, et une consommation domestique de dérivés de tomate estimée à 1,5 million de tonnes de tomate fraîche, le marché français – troisième marché mondial en valeur nette - est extrêmement dépendant des filières voisines.

La valeur du marché français
Sur la moyenne des cinq dernières années (2018-2022), la balance commerciale française s’est classée au 3ème rang mondial en valeur pour les échanges de dérivés de tomate.
Sur cette période, la dépense nette moyenne s’est élevée à 366 millions Euros (soit environ 415 millions USD, beaucoup plus importante que celles du Japon (286 millions USD) ou du Canada (247 millions USD) mais beaucoup moins lourde que celles de l’Allemagne (577 millions USD) et du Royaume Uni (648 millions USD)). Le résultat financier de l’année passée a été marqué par une forte dégradation de la balance, avec un déficit en hausse de 25% par rapport à la moyenne relativement stable des huit années précédentes) ; cette aggravation est la conséquence de la hausse des quantités importées notamment sur le secteur des concentrés et des conserves mais aussi et surtout du renchérissement des produits.
De fait, le bilan commercial du marché français se place très loin de celui de la filière chinoise (727 millions USD) ou de ceux des filières voisines espagnoles (+515 millions USD), ou italiennes (2,28 milliards USD).

La taille du marché français d’importation
En volumes annuels moyens sur les cinq dernières années, la France s’est classée au 4ème rang mondial des importateurs de concentrés de tomate derrière le Japon, le Royaume-Uni et l’Allemagne, avec une balance des échanges déficitaire de 127 000 tonnes (tous types de produits confondus), nettement dégradée par rapport à celle de l’année précédente (8%) et par rapport à la moyenne des trois années précédentes (18%).
Pour le secteur des conserves, sur les mêmes périodes de référence, la balance commerciale française a placé le pays au 3ème rang mondial derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne avec un déficit de 130 000 tonnes, plus important que ceux des années passées (6% et 5%).
Enfin, en dépit d’un net ralentissement des achats extérieurs, le marché français des sauces et ketchups est le secteur le plus dépendant en termes d’approvisionnements : la France est le deuxième marché mondial derrière Royaume-Uni avec un déficit commercial de 133 000 tonnes en 2022, qui s’est amélioré de 7% par rapport à la moyenne des trois dernières années.

Cette grande dépendance se traduit par un déséquilibre important entre les revenus issus des exportations (environ 54 millions Euros) et la dépense pour l’approvisionnement du marché français (486 millions Euros), qui donne lieu à une facture annuelle qui a atteint 432 millions en 2022, en hausse de 75 millions d’Euros (+21%) par rapport à la dépense moyenne de la période 2019-2021. 

En résumé, les ventes extérieures françaises rapportent précisément neuf fois moins que ce que coûtent les approvisionnements et le choc économique lié au conflit en Ukraine, à la crise sanitaire, aux perturbations du fret, à la pression inflationniste, etc., efface les économies minimes réalisés ponctuellement sur les dépenses en importations de sauces ou sur le ralentissement (en quantités) des importations de conserves : la facture 2022 a été un quart plus élevée (432 millions Euros) que la moyenne relativement stable des huit années précédentes (345 millions Euros). 
Quelle que soit la période de référence (3 ans, 8 ans, pré-Covid (2017-2019)), le creusement du déficit enregistré en 2022 est toujours beaucoup plus marqué sur la balance commerciale des concentrés de tomate (entre +37% et +69%) que pour les conserves (entre 27% et 47%), et presque négligeable pour les sauces (entre 8% et 1%).

On estime que le marché français des dérivés de tomate (production domestique et importations) représente aujourd’hui entre 1,4 et 1,5 million de tonnes équivalent tomate fraîche ; avec seulement environ 11% de couverture des besoins, le pays est très loin de la souveraineté alimentaire sur ce secteur. Par ailleurs, la tendance à la détérioration de la balance commerciale observée sur les vingt dernières années ne se dément pas : le recours aux importations est une constante durable du marché français et la tendance actuelle au creusement du déficit profite toujours plus aux filières voisines italiennes, espagnoles, portugaises, tunisiennes, etc.

Au final, les principaux fournisseurs du marché français, en moyenne sur les cinq dernières années, ont été l’Italie (59% des achats français de concentrés, 64% des achats de conserves et 32% des sauces), l’Espagne (26% des concentrés, 26% des conserves et 46% des sauces) et, dans une moindre mesure, le Portugal, la Tunisie, la Turquie, le Maroc, La Grèce, etc. (voir nos informations complémentaires en fin d'article).

Quelques données complémentaires
Détail des balances par type de produits
En 2022, la balance française a accusé un déficit de 127 000 tonnes de concentrés, en majeure partie originaires d’Italie et d’Espagne ; parallèlement, la France entretient quelques flux d’exportations quasiment confidentiels vers l’Allemagne, la Suisse, la Pologne, etc.

Les quantités sont approximativement les mêmes (-130 000 mT) pour le secteur des conserves, et les pays fournisseurs sont les mêmes ; là aussi, la France exporte quelques quantités quasiment confidentielles vers le Luxembourg, l’Irlande, le Royaume-Uni, etc.
 
 

La balance commerciale française des sauces affiche des quantités analogues (-133 000 mT en 2022), dont l’essentiel provient d’Espagne et d’Italie. Des quantités minimes sont exportées vers le Maroc, la Suisse, la Nlle Calédonie.

Source: Trade Data Monitor
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